
La congrégation de soeur Gloria Cecilia Narváez, alerte sur l’état de santé de la religieuse colombienne enlevée à Karangasso dans le sud du Mali, il y a quatre ans et huit mois.
Dans un entretien accordé à la radio colombienne Radio Blu le 22 septembre dernier, Aylem Yela Romo la supérieure de la congrégation des soeurs franciscaines de Marie Immaculée, a déclaré que si Gloria Cecilia Narváez est toujours en vie, son état de santé se détériore en raison de ses conditions de détention.
Afirman que sor Cecilia está enferma y que eso le impidió fugarse de sus secuestradores de Al Qaeda #MañanasBLU https://t.co/XZq0zEW2fY
— BluRadio Colombia (@BluRadioCo) September 23, 2021
La supérieure révèle que sa congrégation a obtenu de récentes informations grâce à un groupe de personnes enlevées, retenues prisonnières aux côtés de la soeur colombienne, qui ont réussi à s’échapper. Elles affirment que dans leur fuite, elles ont essayé d’emmener Gloria Cecilia Narváez. Malheureusement, à cause de son état de santé, celle-ci n’a pas pu les suivre.
Lors de son allocution, Aylem Yela Romo a demandé au peuple colombien de prier pour « la santé et la libération de soeur Gloria Cecilia ». Elle a également supplié le gouvernement de les aider à libérer la religieuse.
« Au président Duque, au gouverneur de Nariño et à tous ceux qui veulent contribuer au processus de libération de Gloria Cecilia, nous les supplions de nous aider et de ne pas nous abandonner. »
Dans une note manuscrite envoyée à son frère Edgar Narváez par le biais de la Croix-Rouge internationale le 3 février dernier et rendue publique jeudi 8 juillet, Gloria Cecilia Narváez avait demandé à ce que l’on prie pour qu’elle retrouve sa liberté.
« Qu’ils prient tous beaucoup pour moi. Que Dieu les bénisse tous. J’espère que Dieu m’aidera à retrouver ma liberté. Ta sœur bien-aimée, Gloria. »
En octobre 2020, l’ancienne otage française Sophie Petronin qui avait été retenue captive à ses côtés, avait donné des nouvelles de la religieuse et demandé au président Emmanuel Macron d’oeuvrer pour sa libération. « Son esprit cède. Nous devons tout faire pour la tirer de là » avait-elle déclaré.
La colombienne âgée de 57 ans, avait été kidnappée en février 2017, alors qu’elle travaillait à Karangasso, au Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Camille Westphal Perrier